Une nouvelle étude canadienne révèle que la consommation de cannabis à un jeune âge pourrait provoquer des dommages graves et durables sur le cerveau des adolescents. Mais quels sont réellement ces risques ? Découvrez les conclusions des chercheurs et les conséquences inquiétantes de cette consommation précoce.
Un cortex cérébral altéré : les dangers du cannabis à l’adolescence
Les chercheurs de l’Université de Montréal ont mis en évidence une relation entre la consommation de cannabis avant l’âge de 16 ans et une altération de la structure du cortex cérébral. Cette couche externe du cerveau, essentielle pour des fonctions comme la mémoire, le raisonnement et la prise de décision, apparaissait plus mince chez les jeunes ayant consommé du cannabis, comparés à ceux qui n’en avaient jamais pris.
Le THC, une menace pour le cerveau en développement
Selon le Dr Tomas Paus, psychologue et coauteur de l’étude, le tétrahydrocannabinol (THC), principal composant psychoactif du cannabis, pourrait être directement responsable de ces altérations cérébrales. Ce composé pourrait fragiliser le cerveau adolescent, réduisant sa capacité à apprendre, à interagir socialement et à s’adapter à des contextes nouveaux, compétences essentielles à cette période de vie.
Un phénomène mondial : l’impact de la libéralisation du cannabis
Les inquiétudes grandissent au sein de la communauté scientifique, particulièrement avec la libéralisation croissante du cannabis dans plusieurs régions du monde. Aux États-Unis, où de nombreux États autorisent la consommation de cannabis, les médecins constatent une hausse des troubles liés à son usage excessif. Un effet secondaire inquiétant est le « scromiting », un syndrome de vomissements violents associés à des cris, observé chez certains consommateurs chroniques.
Des dangers bien connus pour la santé mentale des jeunes
Les risques du cannabis pour les adolescents ne sont pas nouveaux. Une étude de 2007 avait déjà établi un lien entre la consommation fréquente de cannabis à l’adolescence et un risque élevé de troubles psychotiques à l’âge adulte. Selon cette recherche, les jeunes ayant consommé du cannabis au moins cinq fois étaient deux fois plus susceptibles de développer des symptômes psychotiques dans les dix années suivantes.
Un appel à la sensibilisation et à la prévention
Cette étude de l’Université de Montréal souligne l’urgence de sensibiliser les jeunes et leurs parents aux risques du cannabis. Avec une perception des dangers qui s’affaiblit, les experts rappellent l’importance de poursuivre les recherches pour mieux comprendre les effets du cannabis sur le développement cérébral et explorer des moyens de protéger les jeunes de ces impacts.