Pathologies de la cheville et du pied: rupture du tendon d’Achille
La rupture du tendon d’Achille est une lésion traumatique qui peut être totale ou partielle. Cette lésion est grave au sens où elle sera responsable d’une incapacité à pratiquer le sport durant plusieurs semaines.
La rupture du tendon intervient de préférence lors de la pratique des sports qui demandent une impulsion brutale ou un étirement brusque, voire même l’association des deux (tennis, sprint, volley, ski, squash).
Les facteurs de risques des tendinites sont bien sûr retrouvés ici. Ces facteurs peuvent être liés :
Soit à une pratique du sport inadéquate, c’est-à-dire un non respect des règles de bases :
- Erreur sur le programme d’échauffement ;
- Absence d’étirement ;
- Modification des conditions de la pratique sportive qui devient plus fréquente et plus intense sans préparation spécifique ;
- Mauvais geste sportif au sens réalisation en ne respectant pas les contraintes physiologiques.
Soit à du matériel de mauvaise qualité ou inadapté :
- Problème de chaussure avec, en particulier, un manque d’amorti ;
- Pratique sur terrain dur.
Soit à des problèmes de type anatomique et, en particulier, des troubles statiques plantaires qui sont de véritables facteurs prédisposant : le pied creux varius.
Soit à des problèmes médicaux : hyperuricémie, traitement par des antibiotiques de la famille des quinolones.
Soit, enfin, à une hygiène de vie et des conduites préventives qui ne sont pas adaptées à la pratique sportive. Les plus importantes étant ici un apport d’eau insuffisant, ou une consommation excessive de protides et un manque de sommeil.
Informations importantes
Le diagnostic n’est pas toujours rapide, car contrairement aux idées reçues, la gêne fonctionnelle peut être modérée dans les ruptures totales, permettant une marche pratiquement normale après quelques jours. Seule la marche sur la pointe des pieds est impossible.
En cas de rupture totale, le diagnostic clinique effectué par un médecin est évident et ne requiert aucun examen complémentaire. L’échographie du tendon, qui nécessite une compétence spécifique, peut méconnaître la lésion.
Traitement
Le traitement orthopédique qui consiste en une immobilisation plâtrée de 8 à 10 semaines, avec reprise du sport vers le 8e mois. Son principal inconvénient est d’entraîner comme séquelle une diminution de la force musculaire par allongement du tendon et un risque de rupture secondaire en cas de reprise trop précoce des activités sportives après l’ablation du plâtre. Ceci conduit à préconiser la plus grande prudence lors de la reprise de l’activité physique.
Le traitement chirurgical qui présente plusieurs techniques, permettant une reprise généralement plus rapide du sport vers le 6e mois et une restauration plus précise de la longueur du tendon. Il est donc préféré pour les jeunes sportifs.
Pathologies de la cheville et du pied: tendinite du tendon d’Achille
La tendinite du tendon d’Achille est une inflammation, ou micro-ruptures du tendon d’Achille pouvant se situer à différentes hauteurs du tendon et associant souvent une atteinte de plusieurs structures anatomiques proches du tendon, ce qui lui fait préférer le terme plus général de tendinopathies d’Achille.
Origines
Les tendinites du talon d’Achille, comme toutes les tendinites, doivent faire rechercher de manière systématique des facteurs déclenchants ou favorisants et ce d’autant plus que des solutions de type préventif pourraient être proposées.
Ces facteurs peuvent être liés :
Soit à une pratique du sport inadéquate, c’est-à-dire un non respect des règles de bases :
- Erreur sur le programme d’échauffement ;
- Absence d’étirement ;
- Modification des conditions de la pratique sportive qui devient plus fréquente et plus intense sans préparation spécifique ;
- Mauvais geste sportif au sens réalisation en ne respectant pas les contraintes physiologiques.
Soit à du matériel de mauvaise qualité ou inadapté :
- Problème de chaussure avec, en particulier, un manque d’amorti ;
- pratique sur terrain dur.
Soit à des problèmes de type anatomique et, en particulier, des troubles statiques plantaires qui sont de véritables facteurs prédisposant : le pied creux varius.
Soit à des problèmes médicaux : hyperuricémie, traitement par des antibiotiques de la famille des quinolones.
Soit, enfin, à une hygiène de vie et des conduites préventives qui ne sont pas adaptées à la pratique sportive. Les plus importantes étant ici un apport d’eau insuffisant, ou une consommation excessive de protides et un manque de sommeil.
Informations importantes
Une augmentation de l’épaisseur d’un tendon d’Achille par rapport à un autre et la présence d’un nodule sont deux éléments qui, lorsqu’ils sont ressentis à la palpation, traduisent une tendinopathie à un stade avancé.
Les infiltrations de corticoïdes sont fortement déconseillées au niveau du tendon d’Achille (risque de rupture ou de nécrose cutanée).
Liste des principaux sports pouvant être responsables de tendinites du tendon d’Achille :
- ski ;
- sports collectifs ;
- basket, volley ;
- tennis, danse, course.
Traitement
- Repos sportif ;
- Correction de tous les facteurs de risque cités plus haut, en sachant qu’un même sportif peut présenter plusieurs facteurs ;
- Adaptation des chaussures ;
- Orthèses plantaires thermoformées pour les chaussures de sport corrigeant les troubles statiques et incluant systématiquement une talonnette bilatérale de 1 cm. On associe également une paire de talonnettes pour les chaussures de ville ;
- Prescription limitée dans le temps d’anti-inflammatoires non stéroïdiens et de gels anti-inflammatoires en respectant les contre-indications et les précautions d’emploi ;
- L’intérêt des séances de mésothérapie n’a pas été validé ;
- Soins de kinésithérapie avec massages transverses profonds, physiothérapie type ultrasons et séances de cryothérapie, étirements tendineux, puis reprogrammation musculaire ;
- En cas d’atteinte sévère, une immobilisation de la cheville avec le pied en légère flexion plantaire peut être proposée pour quatre à six semaines ;
- Enfin, en cas d’échec du traitement médical, une intervention chirurgicale de peignage du tendon est envisagée.
Pathologies de la cheville et du pied: la talalgie dite de « l’épine calcanéenne »
C’est une douleur sous le talon, survenant au début au lever, qui cède uniquement après quelques pas. Cette douleur peut devenir ensuite permanente, entraînant des difficultés à la marche.
Origines
C’est un micro-traumatisme répété par hyperutilisation du pied.
L’épine calcanéenne n’est pas la cause de la douleur mais la conséquence : il s’agit d’une formation produite par l’inflammation du tendon.
Les sports à risque sont les sports collectifs, le ski, le saut, le tennis…
Physiologie : mécanismes
Il s’agit d’une tendinite d’insertion d’un des tendons du pied sur le calcanéum (abducteur du gros orteil le plus fréquemment ou court fléchisseur plantaire plus rarement).
Facteurs de risque
Un trouble statique plantaire (pied creux varus, pied plat valgus, etc….).
L’achat de chaussures de sport antipronation ou antisupination inadaptées.
Informations importantes
Jamais d’indication chirurgicale sur « l’épine ».
- Si la douleur existe des deux côtés, il faut écarter un rhumatisme inflammatoire surtout chez l’homme jeune, par un bilan biologique et d’imagerie médicale.
- Si la douleur survient brutalement au cours d’un exercice sportif, une rupture de l’aponévrose plantaire est probable.
Traitement
- Des orthèses plantaires corrigeant les troubles statiques plantaires et associant systématiquement une talonnette bilatérale amortissante ;
- Les infiltrations de corticoïdes sont très efficaces et peuvent être renouvelées jusqu’à trois injections ;
- Enfin, des séances de radiothérapie anti-inflammatoire peuvent être proposées en cas d’échec des deux premiers traitements, mais sont actuellement controversées compte tenu du risque cancéreux.
Le traitement préventif reste le plus efficace ; il vise à disposer de chaussures adaptées aux anomalies plantaires et à ne pas utiliser de chaussures correctrices dont les besoins réels ne sont pas justifiés. C’est insister encore sur la nécessité de bien choisir ses chaussures.
Pathologies de la cheville et du pied: syndrome de la queue de l’astragale
Il s’agit d’une douleur à l’arrière de la cheville, d’apparition progressive le plus souvent, lors des mouvements en flexion plantaire forcée.
Origines
roduit par hypersollicitation répétée de la cheville en flexion plantaire forcée, avec conflit d’un des éléments du carrefour postérieur de la cheville entre la marge postérieure du tibia et le bord supérieur du calcanéum.
Facteurs de risque
Tous les sports où on retrouve une flexion plantaire forcée, notamment la danse et le football (l’athlétisme et le rugby sont aussi des sports à risque).
Des variations anatomiques qui vont majorer le conflit et qui sont visibles sur des radiographies standards :
- os trigone ;
- 3e malléole tibiale longue ;
- etc.
L’IRM permet de suggérer les autres causes de conflit et d’apprécier une lésion inflammatoire à ce niveau.
Traitement
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens avec respect des contre-indications ;
- Repos sportif de 15 jours à 3 semaines ;
- Infiltrations de corticoïdes ;
- En cas d’échec, une intervention chirurgicale avec ablation de l’os trigone ou de la queue de l’astragale.